Le destin d’Hildegarde de Bingen est intimement lié à celui des plantes. Considérée comme la première naturaliste d’Allemagne, cette moniale du XIIe siècle a posé les bases de ce que l’on appelle aujourd’hui la «naturopathie». Déjà au Moyen-Âge, elle passera une grande partie de son existence à insister sur l’importance de rétablir le lien entre l’homme et la nature. Près de dix siècles plus tard, Maison Manifacier rend hommage à sainte Hildegarde avec des recettes de cosmétiques qui prônent l’amour et l’harmonie entre tous les représentants du monde vivant.

Hildegarde de Bingen et les plantes: là où tout a commencé

  • 16 septembre 1098: naissance d’Hildegarde de Bingen à Bermersheim (Saint-Empire romain germanique).
  • 1106: devient moniale sous la tutelle de Jutta von Sponheim.
  • 1136: élue abbesse à l’abbaye de Disibodenberg.
  • 1146: retranscrit ses visions mystiques dans le Scivias.
  • 1147: fonde l’abbaye de Rupertsberg.
  • Vers 1150: rédige Physica – Le livre des subtilités des créatures divines et identifie des plantes sauvages ou domestiques aux bienfaits alors inconnus, comme l’arnica.
  • 17 septembre 1179: meurt au monastère de Rupertsberg.
  • 2012: canonisée par le pape Benoît XVI et reconnue comme 35e Docteur de l’Église.

Plantes et santé: les principales théories d’Hildegarde Bingen

La théorie des humeurs

Hildegarde s’inscrit dans le prolongement de préceptes précédemment introduits par Hippocrate et repris par Galien. Toute la médecine moyenâgeuse et de la Haute-Antiquité reposait alors sur la théorie des 4 humeurs.

On considérait que le corps était traversé par 4 éléments: la terre, l’eau, le feu et l’air. Chacun d’entre eux incarne des fluides (bile noire, flegme, bile jaune, sang) et des propriétés (sec, froid, chaud, humide) qui influent sur la santé globale.

Les déséquilibres entre ces différents flux seraient à l’origine des maladies et de tempéraments spécifiques (bilieux, mélancolique, sanguin, flegmatique). On préconise par conséquent de traiter les patients en rééquilibrant leurs humeurs internes. Hildegarde de Bingen a ainsi identifié des plantes qu’elle disait chaudes ou sèches, par exemple, à employer comme remèdes pour rétablir l’harmonie.

La théorie des signatures

Sainte Hildegarde pratiquait également la médecine des signatures. Cette dernière repose sur l’isomorphie, c’est-à-dire l’analogie, introduite dans l’Antiquité sous le principe du similia similibus curare («soigner par l’identique»). Elle consiste à utiliser une plante dont l’apparence – et plus spécifiquement la forme – rappelle l’organe à traiter ou la maladie à soigner.

L’exemple le plus connu en la matière est celui de la mandragore, une plante qui a toujours joui d’une aura mystique. La forme de sa racine est comparable à celui d’un corps humain (tête, tronc, bras, jambes). La sainte y voyait le signe divin que la mandragore avait le pouvoir de soigner tous les maux du corps humain.

Au-delà des plantes, cette théorie s’étendait également aux animaux et même aux minéraux. Hildegarde de Bingen considérait d’ailleurs les pierres précieuses comme des êtres vivants à part entière, chargés de vertus mystiques. Ses hypothèses et découvertes thérapeutiques ont ainsi ouvert la voie à la lithothérapie.

Quelques plantes médicinales distinguées par Hildegarde de Bingen

Le petit galanga (Alpinia officinarum)

Le galanga officinal est une épice très prisée de l’abbesse. Dans son ouvrage Physica (De la nature), elle le dit «entièrement chaud, il n’y a pas de froid en lui». Elle lui reconnaît ainsi de nombreuses vertus, parmi lesquelles celle de favoriser la santé du cœur et le bien-être digestif. Elle le recommande aussi bien en consommation interne qu’en application externe.

L’achillée millefeuille (Achillea millefolium L.)

Cette herbacée est l’une des plus anciennes de la pharmacopée traditionnelle. Hildegarde la surnomme «saigne-nez» en raison de ses propriétés cicatrisantes et homéostatiques. Elle la considère comme la meilleure plante médicinale pour prévenir l’infection des plaies. «Lorsqu’un homme est blessé, qu’il lave la plaie avec du vin et de l’achillée millefeuille, cuite dans de l’eau.»

Le fenouil (Foeniculum vulgare)

Sainte Hildegarde voit dans le fenouil la panacée à toutes les affections de nature gastro-intestinale. Il préviendrait notamment les gaz, en limitant les vapeurs putrides qui macèrent dans l’intestin. Elle le dit bienfaisant pour le corps, mais également pour l’esprit. Ainsi, sous quelque forme qu’il soit consommé (graines, décoction, poudre, élixir, etc.), «il rend le cœur joyeux».

Le pyrèthre d’Afrique (Anacyclus pyrethrum)

Cette plante de la famille des Astéracées est l’une des favorites de Hildegarde de Bingen. Elle lui reconnaît de nombreuses qualités. «Il est bon à manger pour celui qui est en bonne santé[…] il lui donne également une saine intelligence. Quant à l’homme malade […], il lui redonne de la vigueur.» Le rhizome du pyrèthre d’Afrique aurait notamment des bienfaits dépuratifs et psychotoniques.

Sainte Hildegarde & Maison Manifacier: pour l’amour du vivant

Sainte Hildegarde a amplement contribué à la découverte d’alternatives thérapeutiques dont l’héritage est omniprésent dans notre médecine contemporaine. Son approche visionnaire du monde végétal, minéral et animal a inspiré à Maison Manifacier une cosmétique de la (ré)union.

Comprendre le monde qui nous entoure, se reconnecter à ses racines, voir dans la nature une réponse universelle, c’est reprendre le pouvoir sur sa beauté. C’est l’idéal que poursuit la Maison, avec des formules riches en actifs d’origine naturelle et des ingrédients oubliés aux multiples vertus.

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